Révolution tome I Liberté

Grâce au premier tome de Révolution, Florent Grouazel et Younn Locard ont remporté le fauve d’or du Festival International de la bande dessinée d’Angoulême 2020. C’est une récompense méritée à mes yeux, voici pourquoi.

Attention pavé ! 320 pages dessinées tout de même ! Ici, je dois vous avouer que ce roman graphique m’a pris en flagrant délit d’inculture. Avant d’ouvrir le livre, quand on me disait 1789, je pensais Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen et abolition des privilèges, c’est tout. J’étais

loin de me représenter la lutte à l’origine de ces acquis.

Pierre Serna, historien spécialiste de la Révolution qui écrit la postface de l’ouvrage écrit à propos de Florent Grouazel et Younn Locard, les auteurs « ils ne sont pas historien mais ils reconstituent le réel »

Le lecteur, comme les acteurs de l’époque, est plongé dans la confusion et la violence. Chacun des personnages représente une composante de la société du XVIIIème siècle. Grâce à cette exhaustivité, l’intrigue peut servir de porte d’entrée pour s’intéresser à cette époque qualifiée d’: « événement fondateur de la France contemporaine » dans la postface.

Le dessin acteur majeur de la reconstitution

Dans ce roman graphique, on trouve des pages entières sans texte. Elles représentent souvent des scènes importantes, comme si les auteurs n’avaient pas voulu les parasiter avec des bulles. Plusieurs fois, j’ai eu l’impression de me retrouver devant un tableau, comme ici.

Toutefois, son plus grand mérite est de faciliter l’immersion du lecteur dans une époque trouble et agitée. Cela se ressent dans le choix des couleurs, souvent sombres. Deux autres tomes sont prévus, je ne sais pas vous, mais moi, j’attends la suite !

Bonne lecture et cultivez vous !